LMNP : Quelles sont les charges déductibles

5 oct. 2023

3 minutes

Amis loueurs de biens meublés, voici détaillé pour vous le sujet très concret et plutôt réjouissant des charges et amortissements déductibles de l'investissement locatif en LMNP (Location Meublée Non Professionnelle).

Avant d’opter pour l’un des deux régimes d'imposition des bénéfices de la LMNP : réel ou micro-bic, il convient de faire le point sur les économies d’impôts autorisées par le premier seulement.

Si à l’issue de vos calculs, vous choisissez - et c’est fort probable - de déclarer vos revenus locatifs au régime réel simplifié, cet article ne vous dispense pas de l’accompagnement d’un expert-comptable.

Les principales charges courantes déductibles en LMNP

Le principe de base consiste à déduire de vos recettes les charges induites par l’exploitation du bien meublé. On parle alors des charges déductibles de la LMNP !

Pour que celles-ci soient considérées comme des charges déductibles par le Trésor Public, il vous faut bien sûr en conserver des traces par l’intermédiaire de factures et que ces preuves de paiement datent d’après le début d’activité déclarée dans le formulaire P0i.

Les grandes catégories de charges courantes déductibles sont donc :

  • Les factures d’eau, d’électricité, de téléphone et d’internet ;

  • Les frais de copropriété (hors travaux) ;

  • Les petits travaux d’entretien (à noter que pour un montant supérieur à 600 euros, les travaux deviennent des dépenses amortissables) ;

  • Le remplacement de petit électroménager (en dessous de 600 euros également) ;

  • Les assurances (assurance du bien comme propriétaire non occupant, assurance loyers impayés, assurance emprunteur) ;

  • Les intérêts d’emprunt et frais de dossier ;

  • Les frais de notaire et frais d’agence liés à l’achat du bien à condition que le bien ait été acheté dans l’année de la déclaration (attention à ce que la date de début d’activité mentionnée dans le P0i soit bien dans ce cas la date d’achat du bien) ;

  • Les impôts et taxes liés au logement (taxe foncière, taxe d’habitation si c’est pertinent, Cotisation Foncière des Entreprises ou CFE) ;

  • Le dernier tiers des frais d’adhésion à un Centre de Gestion Agréé (CGA), les deux premiers tiers étant restitués en réduction d’impôts ;

  • Les honoraires d’agence immobilière ou de gestion si c’est pertinent ;

  • Les frais dits de publicité (annonces de location payantes, impression de flyers…)

  • Les frais d’essence lors de vos déplacements pour les visites du logement par exemple.

Avantageux n’est-ce pas ?

Si, à l’issue de ces déductions de charges LMNP, votre bénéfice locatif est négatif, on parle de déficit LMNP. Ce dernier est reportable et cumulable au fil des ans. Vous pourrez le déduire de vos recettes locatives pendant 10 ans.

L’amortissement en LMNP

Si vous êtes désormais au clair sur les charges déductibles, il ne faut pas oublier de prendre en compte les amortissements !

L’amortissement consiste à ventiler les différents composants du bien (logement, travaux, aménagements) qui vont perdre de la valeur chaque année, sur des durées spécifiques. La durée moyenne globale d’amortissement du bien est d’environ 35 ans.

Les amortissements aussi peuvent créer du déficit, sans limite de temps d’utilisation cette fois.

NB : si vous avez déclaré un certain temps votre activité de LMNP au régime micro-bic et que vous changez pour le régime réel, les amortissements peuvent être démarrés à partir de la date de début d’activité au réel.